Actualités | Florent Labre, réalisateur à Label Vie d’Ange, a suivi la formation Video Mapping : « confronter mes idées à la réalité technique du Mapping »

Florent Labre, réalisateur à Label Vie d’Ange, a suivi la formation Video Mapping : « confronter mes idées à la réalité technique du Mapping »

Florent, qui es-tu, que fais-tu ?

Je suis réalisateur et directeur de l’association Label Vie d’Ange qui est une structure d’éducation à l’image, basée en Haute Savoie, depuis 20 ans.

Je travaille essentiellement sur des projets de fictions ou de documentaires, mettant en scène des personnes non professionnelles. La réalisation devient presque le prétexte pour aller rencontrer des groupes de personnes que je ne croiserais pas dans ma vie perso.

Par exemple, l’été dernier, nous avons tourné un road-movie avec une groupe de 87 ans d’âge moyen !

Ces tournages sont toujours autant d’aventures humaines, toutes très fortes émotionnellement parce que l’enjeu artistique rejoint l’enjeu « social » des personnes, celui de problématiques du quotidien. Par exemple, faire une fiction avec des résidents d’EHPAD, c’est participer à remettre de la vie dans leur quotidien, c’est s’amuser à restituer leur image pleine d’énergie, d’humour et de pétillance ! C’est prendre à contre-pied les préjugés qu’on se fait d’un groupe de personnes, qu’il soit âgés, handicapés, détenus, malades, ou qu’ils soient parfaitement dans la norme !

En fait, si le cinéma n’est que de la triche, autant se l’approprier pour transformer le regard des uns sur les autres !

On a récemment mis au point un dispositif de « Street Cinema »! C’est un décor de western de 100m2 qu’on installe dans l’espace public, à la demande de cinémas ou de festivals, et on invite le grand public à venir tourner des séquences par tranche d’une heure. On a une tente de scénario, dans laquelle on briefe les gens, on répartit les rôles et une tente/costumerie où ils se costument. Le tournage a lieu sur la journée et est suivi du montage. La projection du film se fait le soir même au cinéma.

C’est toujours assez incroyable de surprendre les gens avec leur propre image ! On a souvent le cas de la grand mère qui garde son petit fils/fille et qui vient pour l’inscrire au tournage. On s’arrange tout le temps pour l’embarquer dans le film et au passage en faire une Calamity Jane! Le soir au cinéma, que ce soit la grand-mère ou le petit-fils, les deux sont stupéfaits de ce qu’ils ont fait ! …et hyper fiers!

J’ai porté depuis 19 ans un dispositif de développement de l’image en détention à l’échelle de la Région Auvergne Rhône Alpes par la création d’une chaine de télé interne, et on s’est occupé de la programmation culturelle d’une prison en Haute-Savoie. Cette année, on s’est extirpé de la pénitentiaire pour se concentrer au développement de nouveaux projets à l’extérieur. Je travaille également régulièrement dans le spectacle vivant, soit en captation de spectacle soit en création, essentiellement pour le théâtre et la danse, comme un retour aux sources…

Quelques projets de musiques également !

Flavia Coelho

Cannibale…

Quel est ton parcours ?

J’ai fait des études de théâtre à Lyon. C’est le jeu qui m’a conduit par la suite à la réalisation.

Pourquoi cette formation ?

Je me lance actuellement dans un projet de documentaire lié à la mémoire d’un quartier populaire dont certains immeubles vont êtres détruits dans le cadre de la rénovation urbaine.

J’avais envie de travailler depuis longtemps sur un documentaire destiné à être projeté sur un bâtiment, en utilisant ses formes, pour restituer la perception que les murs ont une histoire, qu’ils ont abrité des histoires et s’en sont imprégnés.

Je suis venu à la formation de Mapping à Video design pour confronter mes idées à la réalité technique du Mapping. C’était un peu du quitte ou double ! Soit la formation me confortait dans mon projet, soit je repartais en abandonnant cette idée de projection ! Au final, je sais que ça va pas être évident et que ça me demande de revoir mes méthodologies de tournage, mais je suis sûr que c’est jouable et qu’il y a là, un terrain de réalisation à inventer.

Je pense que le documentaire en images réelles et le mapping sont très complémentaires pour parler de l’histoire d’un bâtiment. On doit pouvoir se permettre d’ouvrir le bâtiment, de jouer avec ses formes architecturales, d’être face à des scènes de vie, des témoignages, avec des changements d’échelles et de point de vue…

Et là encore, je suis très attiré par le côté spectacle du mapping. On partage collectivement la restitution du film, lors d’un moment unique et spectaculaire. Quoi de mieux pour rendre hommage à un lieu et à des personnes ?

J’imagine bien un jour bosser sur un projet lié à l’esclavagisme en faisant un mapping sur une façade de maison de Maître dans une ville négrière qui s’est fondée sur le commerce d’être humain. La mise en opposition de la finesse architecturale et de la réalité de l’histoire abritée par les murs doit être assez saisissante ! Bon, je vais déjà commencer par le commencement !

Qu’en as-tu pensé ?

Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas accordé le temps de faire une formation, et quel plaisir !

J’ai vraiment apprécié la qualité de la formation et plus largement la disponibilité de chaque personne de Video Design pour être à notre écoute et nous accompagner dans la formation.

La qualité du matériel et l’environnement de la structure sont également très appréciables.

Stéphane Prince, qui encadre la formation de mapping a une énorme expérience dans le domaine et est complétement dévoué pour nous transmettre, à la fois la technique (le maniement des logiciels de création d’images et de projection), mais aussi les pièges et les astuces qui font un bon mapping!

Le mapping est une discipline assez complexe, qui implique de travailler en parallèle sur plein de logiciels. Avec le recul, je ne pense pas que j’aurais été en mesure de réaliser mon projet en autodidacte.

La formation m’a non seulement permis d’avancer énormément sur After Effects, que je n’utilisais pas auparavant, mais a surtout permis de comprendre la discipline du mapping dans sa « psychologie »: la relation qui se noue entre la narration du film, les lignes de force d’un bâtiment et le spectacle.

Stéphane m’a permis d’approcher les pièges, autant artistiques que techniques, liés à l’environnement du bâtiment, au recul de projection, à l’obscurité, à la place du public, aux perspectives… et je pense que son expérience me permet d’aborder mon projet de manière plus sereine et avec déjà un capital de connaissances théoriques.

Le fait de travailler sur une maquette est aussi un vrai atout. En fait, sans maquette, la formation aurait été incomplète. Les 10 jours ont été axés sur la création d’un travail personnel en vue d’une mini projection finale. Cette projection nous fait expérimenter le passage d’un travail d’écran au bâtiment. Nous les stagiaires… nous étions face à nos erreurs, et pour Stéphane nous étions face à de nouvelles expériences !

En savoir plus sur Florent Labre :

chaîne YouTube toute fraîche

Formation Video Mapping :

  • Acquérir une culture générale du Video Mapping
  • Comprendre le workflow du projet à la diffusion
  • Définir les spécificités et contraintes du mapping architectural
  • Maîtriser l’écriture pour le Video Mapping
  • Créer une mire simple et une mire complexe
  • Créer des animations adaptées avec After Effects, Cinema 4D, Photoshop, Illustrator
  • Utiliser Millumin pour projeter sur une surface simple & complexe avec 1 ou 2 projecteurs
  • Comprendre les utilisations de la 3D en Video Mapping
  • Mise en pratique technique et créative à un cahier des charges au sein d’un atelier de création
Stéphane Prince, truquiste et spécialiste du video mapping…

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