Actualités | Christian Baudu, réalisateur, a suivi la formation Le Documentaire Atelier Mode d’Emploi : « savoir écrire un projet documentaire en vue d’obtention d’aides, pour convaincre des producteurs. »

Christian Baudu, réalisateur, a suivi la formation Le Documentaire Atelier Mode d’Emploi : « savoir écrire un projet documentaire en vue d’obtention d’aides, pour convaincre des producteurs. »

Christian, qui es-tu et que fais-tu ?

Je suis réalisateur audiovisuel indépendant, installé dans une charmante petite ville en Bretagne. Pour les besoins de mes projets et les valoriser, j’ai suivi une formation de télépilote de drone, il y a 7 ans. A cette occasion j’ai créé l’enseigne Scopidrone.

En quelques mots, quel est ton parcours ?

J’ai suivi un enseignement dans une école de cinéma sur 2 ans (CERIS) en région parisienne, il y a bien longtemps (1980) ! Tout d’abord comme ingénieur du son, car j’étais musicien et souhaitais intégrer un studio d’enregistrement. Puis j’ai découvert le cinéma lors de cette formation et ai souhaité suivre le cursus image en complément. A la sortie de cette école, j’ai travaillé comme intermittent pendant plusieurs années avec des boites de production comme ingénieur du son ou technicien image, occupant différents postes. J’ai également participé à un premier documentaire moyen métrage au Nicaragua en tant que co-réalisateur, « Nicaragua après Somoza » au début des années 1980. Quelques expériences avec François Reichenbach.
Puis j’ai eu l’occasion d’effectuer plusieurs séjours en Afghanistan pour un projet de radio pour la résistance afghane (O tempora, O mores !). C’était pendant l’occupation soviétique et j’ai pu rencontrer à plusieurs reprises Massoud dans la vallée du Panjshir. J’en ai tiré un film en super 8, car c’était le seul matériel dont je disposais qui soit transportable facilement. C’est à ce moment également que j’ai commencé à travailler comme grand reporter pour l’agence Sipa-Press.
Plus tard, j’ai eu envie de me poser en Bretagne, ma terre natale, et nous avons fondé une agence de création avec plusieurs artistes plasticiens : l’agence Fouet’Cocher. Je pris alors le statut de travailleur indépendant (Maison des Artistes). Progressivement, nous avons contribué à créer, grâce à notre approche pluridisciplinaire (plasticiens, décorateurs, architecte, réalisateur audiovisuel…) un métier qui correspondait à un besoin nouveau, celui de muséographe. Dans cette activité, je retrouvais les codes du cinéma : écriture, séquences, format de visite, décors, habillage graphique, lumière, gestion d’équipe, visiteurs-spectateurs.
J’ai repris, en parallèle, une activité de réalisation au début des années 2000 avec l’apparition du numérique. J’ai réalisé un certain nombre de documentaires courts, moyens et longs : des sujets souvent liés à des expériences artistiques ou environnementales. Un peu couteau-suisse, car en Province, et je me consacre uniquement à cette activité depuis 10 ans : il faut pouvoir répondre à des demandes diverses. Je réalise des documentaires, des clips, des courts-métrages, des films corporate et, ponctuellement, des missions pour les télévisions en drone. A l’automne dernier, j’ai été chef opérateur et monteur sur un film en costumes d’époque, long-métrage qui est en cours de finition : Quitte pour la peur, une adaptation d’une pièce d’Alfred de Vigny.

Pourquoi cette formation ?

Dans le cadre de mes réalisations, travaillant seul, bien que faisant appel à des intermittents en fonction des besoins (cadre, son), j’ai ressenti le besoin d’aller plus loin dans la recherche de financement, et de mieux connaitre les arcanes de la production : savoir écrire un projet documentaire en vue d’obtention d’aides, pour convaincre des producteurs.

Qu’en as-tu pensé ?

La formation, et je le dis sans forfanterie, a totalement répondu à mon attente, la qualité humaine des deux intervenants y étant pour beaucoup.

L’alternance sur deux semaines avec deux formateurs différents, offre un regard croisé qui permet de relativiser.

J’ai forcément été un peu bousculé, devant approfondir mon projet, revenir sans cesse à l’ouvrage en terme de conception et de rédaction. Et c’est un plus car on démystifie ce qui paraissait compliqué, abolissant des complexes stériles. Ce que je recherche également lors d’une formation, c’est être mis en « éprouvette » avec d’autres réalisateurs ayant un itinéraire différent, pouvoir interagir avec leurs projets.

Toute cette « mise en bain » est très riche d’apports personnels.

Le cadre de la formation, à force de l’avoir fréquenté (3è formation chez Video Design !) m’est devenu familier : il y règne une ambiance agréable et paisible, propice à la concentration.

Quels sont tes projets ?

Lors de cette formation, j’ai présenté le projet de documentaire long sur lequel j’ai déjà commencé à tourner. Un premier financement acquis me permet de couvrir les frais et l’emploi d’un technicien son. C’est un film qui part d’une expérimentation sur le thème de l’eau dynamisée et la musique des plantes. je le conçois comme une enquête dans l’univers de savants un peu fous qui se vouent à cette recherche controversée autour de la mémoire de l’eau : un panel de personnages très atypiques qui font face, dans leurs convictions, à des contempteurs cartésiens.

J’ai également des projets de commande, dont une série de petits films, avec un ton humoristique, sur la sécurité en entreprise industrielle (chantiers navals). Et un autre projet de documentaire sur le portrait d’un « girouettologue », un artiste qui se situe dans la mouvance « art modeste » sur la région de Montpellier. C’est le prétexte à m’immerger dans l’univers underground très présent dans cette région, et d’interroger la place et la vitalité de l’art modeste dans l’art contemporain. Mais ce projet en est encore au tout début de l’écriture. Maintenant, je sais un peu mieux comment m’y prendre 😉 

En savoir plus sur Christian Baudu : www.scopidrone.com.

En savoir plus sur la formation Le documentaire, atelier mode d’emploi :

Cette formation d’écriture documentaire prend la forme d’un atelier, animé par Hélène Desplanques et Daniel Touati, pour creuser les questions primordiales à se poser avant de commencer à écrire un documentaire, et structurer son projet d’écriture depuis l’idée jusqu’à la présentation sous forme de pitch, devant des producteurs.

  • Qu’est-ce qu’un documentaire ?
  • Comment passer de l’idée à l’écriture ?
  • Dossiers d’écriture
  • Savoir parler de son projet de film
  • Le documentaire dans la vraie vie
  • Avancer dans l’écriture
  • Oser les repérages
  • Raconter le réel
  • Poursuivre l’écriture et le projet
Hélène Desplanques, réalisatrice, co-animatrice de la formation.
Daniel Touati, réalisateur, co-animateur de la formation.

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